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« Vous vous voyez où dans 10 ans ? » C’est peut-être la question qui fera basculer votre vie… 🍾

  • Photo du rédacteur: alice langlet
    alice langlet
  • 14 mars 2021
  • 4 min de lecture

Aujourd’hui, je vous partage l’expérience de Solenne Legros, Fondatrice de l’Augusterie, d’Artie Studio et de sa propre agence de communication & événementiel.


Vous avez forcément déjà entendu au cours d’un entretien : “où est-ce que vous vous voyez dans 10 ans ?”. Je n’ai jamais véritablement su répondre à cette question car je ne comprenais pas sa pertinence. Comment imaginer être en capacité de planifier un horizon aussi lointain ? Impossible à mon sens et surtout terriblement ennuyant. Quelle place reste-t-il à l’imprévu ? Au hasard des rencontres ? J’ai décidé quant à moi d’avancer selon mes envies, mes besoins d’enrichissement intellectuel et des opportunités qui se présentent 💡

🔎 Savoir précisément quelle sera sa place dans 10 ans signifie avoir réfléchi à une stratégie de carrière. Lorsqu’une entreprise pose cette question à un candidat, elle s’attend évidemment à ce qu’il mentionne une projection en interne ou a minima dans ce même secteur d’activité. J’ai répondu en ce sens lors de mon recrutement chez SNCF en 2014 et très sincèrement, j’avais envie d’y croire car un grand groupe offre un champ immense de perspectives. J’ai vécu des expériences passionnantes avant de me confronter au cadre en vigueur en 2018. Je portais alors un projet de transformation pour un établissement qui m’apportait un vrai épanouissement intellectuel. Comme tout projet de transformation, il était limité dans le temps. Je réfléchissais donc à la suite et j’ai réalisé que les postes qui m’intéressaient ne me seraient pas accessibles avant une dizaine d’années. Les grilles d’évolution sont indispensables à la bonne organisation d’un groupe mais ne correspondent pas à ma vision de carrière et mon fort besoin d’enrichissement professionnel. Peu de place au hasard, peu de surprise, pas de réel challenge. Bref, quand on se rend compte qu’un chemin n’est pas fait pour soi, il faut accepter d’en prendre un autre.


🍾Mon virage entrepreneurial a grandement été motivé par mon conjoint. Entrepreneur depuis des années, il m’a aidé à changer de mindset, à viser loin, à m’imposer. Grâce à un dispositif SNCF dédié à l’entrepreneuriat, j’ai pu prendre un congé de disponibilité pour sécuriser ma transition. Une mesure gagnant-gagnant pour :

📌mon entreprise, qui avait conscience que je ne me sentais plus vraiment à ma place et qui pouvait ainsi libérer un poste,

📌mon projet, car la perspective d’un retour possible me permettait de me concentrer sur le développement de ma société sans craindre un vide total dans le cadre d’un échec.

🌷 Créer sa propre activité est un vrai défi et amène forcément des questionnements : vais-je réussir à bien gérer mon entreprise ? Comment vais-je être perçue par mes premiers clients ? J’avais 27 ans lorsque je me suis lancée et mon âge posait un vrai sujet de légitimité. Dans le monde des startups, la jeunesse est plutôt “normalisée” mais dans le domaine de la réception et de l’événementiel, la perception est quelque peu différente. Et puis un jour, je me suis retrouvée face à mes premiers hôtes que j'accueillais au sein de mon lieu. Quel kiffe ! Les interrogations alors levées, je pouvais enfin m’autoriser à foncer.

🌷Aujourd’hui, je n’ai aucun complexe à affirmer que je suis fière. Fière d’avoir réussi, fière d’avoir acquis une certaine confiance, fière d’envisager de nouveaux projets, fière d’avoir de l’ambition.


🎉 Soyez fiers quand vous réussissez vos projets et criez-le haut et fort. La modestie n’a pas sa place dans ce cadre, il faut savoir se féliciter. C’est important de savourer ses victoires, de les ancrer pour aller encore plus loin après.

Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir des épaules plus larges. Si j’avais un conseil à donner à une personne qui se lance, ce serait de lui dire que les problèmes qu’il/elle va rencontrer en chemin sont logiques, sains et qu’ils lui permettront de mieux avancer ensuite. Tout le monde fait face à des obstacles, le vrai challenge c’est de savoir les dépasser. Aujourd’hui, je les traite avec beaucoup plus de sérénité, de calme et d’assurance.


La fameuse zone de confort, ce n’est pas pour moi. J’ai toujours changé de poste quand j’avais le sentiment d’avoir fait le tour, d’être allée au bout de ce que je pouvais apporter pour l’entreprise. Cela est souvent perçu comme une forme d'instabilité, il y a un terme aussi à la mode qui est de nous considérer comme “la génération zapping”. À mon sens, c’est faire preuve d’honnêteté de reconnaître que l’on n’est plus utile pour son employeur et de laisser place à une autre personne qui saura exceller dans le poste. Si au cours de votre vie, vous ne vous sentez plus vraiment alignés avec vous-même et que vous ressentez une forme de lassitude voire d’ennui, ne vous repliez pas sur vous-même. Levez la tête et allez trouver votre source d’épanouissement. Les portes sont devant vous, vous n’avez qu’à les pousser.


L’animal totem de Solenne est le cerf. Chaque année il perd ses bois, un nouveau cycle s’installe, ils repoussent encore plus forts, avec différentes formes. Cet animal m’a toujours intrigué, je l’associe à un être fort, stable, posé, solitaire mais toujours en groupe, qui conduit sa harde. Il incarne la force. Une force pleine de sagesse, d’assurance et de détermination.


Que nous apprend le cerf ?

Les bois poussent du printemps à la fin de l’été, puis à la fin de l’hiver ils se détachent du crâne de l’animal, comme une évolution nécessaire de lâcher quelque chose de passé pour permettre un renouveau. En repoussant de toute pièce, les bois n’en sont que plus forts et plus complexes, symbole d’un apprentissage et de la nécessité de lâcher quelque chose pour acquérir une nouvelle puissance. C’est également un être prudent et vigilant qui sait rapidement changer de direction quand il le faut. "C’est ma manière de fonctionner ; j’observe beaucoup, j’analyse et je m’adapte en fonction."

Tel un cerf, Solenne nourrit son projet à différents endroits, au gré des rencontres et des collaborations de nouvelles possibilités s’ouvrent à elle. Des chemins qui n’étaient pas tracés, pas prévus et qu’elle s’autorise à visiter.


 
 
 

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